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En 1909,Louis Bousquet et Camille Robert ,écrivent un chanson intitulée " la MADELON " Il escomptent un triomphe:c'est un four complet. La rengaine tombe dans l'oubli,dont elle n'aurait jamais dû sortir.

                                               Sur un tonneau de vin

Mais en 1916 ,Bach,un comique troupier,l'improvise pour un "bis",à la fin d'un tour de chant à Etival-Clairefontaine:"Comme il avait épuisé son répertoire ,il a exhumé,à tout hasard,cette chanson d'avant -guerre qui n'avait eu aucun succès" Raconte Jacques Grasser ,professeur agrégé d'histoire,passionné par la Grande Guerre. Immédiatement ,les chasseurs de la 66e DI en bivouac lui réservent une ovation."LA MADELON" Va devenir la chanson emblématique de centaines ,de milliers de poilus. Qui la fredonneront pendant toute la guerre ,mais aussi durant plusieurs générations. Aujourd'hui encore ,beaucoup en connaissance  les paroles par coeur:"l'air est entraînant!,souligne l'abbé Retournard,curé d'Etival-Clairefontaine,qui conte volontiers cet épisode aux nombreux visiteurs de sa belle église,dynamitée par les allemands en 1944,et restaurer à grand frais :"Les soldats la chantaient pour se donner du coeur au ventre ,quand ils marchaient ,barda sur le dos ,ou encore au repos ,pour se divertir!" C'est d'ailleurs devant les soldats en deuxième ligne,revenant de la Fontenelle,que le chanteur du théâtre aux armées a entonné la rengaine :"Mon grand-père m'a raconté que Bach chantait juchés sur un demi muids de six litres de vin",

                                    Une prospérité durable

Ce dernier avait tenu jusqu'au début du siècle l'auberge " chez Misquette" réputée pour sa truite en matelote et ses pommes de terre aux oeufs et ciboulettes hachées:"Misquette venait de "Miss ketty",surnom donné à la patronne par les anglais venus installer des machines à la papeterie."explique Melle Poirel."

Fils du colonel grenoblois Pasquier,Bach a poursuivi sa carrière à la radio,et même à la télévision .Il a disparu récemment. Après avoir promu une oeuvre inscrite désormais dans la mémoire col .Chanson de circonstance lective,et qui appartient en quelques sorte,au patrimoine culturel.

Pourquoi une telle postérité?" si l'on a pu appeler la guerre de 1914 la " très grande guerre",c'est qu'elle a touché tous les villages  de France ,souligne Jacques Grasser.Il y a eu huit millions et de mi de morts et disparus. A l'époque il y avait pas la radio:on a chanté la MADELON en groupe et dans tous les repas de famille jusqu'en 1925.On apprenait les paroles ensemble:au marché,dans les rues,les parcs,à partir de feuilles pliées en deux.En1975,les anciens combattants la fredonnaient encore en congrès à Verdun,avec Maurice Genevoix."  En 1918,est née la "MADELON de la victoire "Mais la gloire  de la cadette est restée prisonnière du halo des cabarets.

                                          Le mythe de la femme- soldat

pourquoi un engouement instantané,au coeur de la grande guerre pour " la MADELON " ? la figurine de la femme -soldat,de la cantinière au contact des hommes,se paraît d'une aura pour les poilus privés de toute présence féminine au front hormis les infirmière ,explique Jacques Grasser. Chanson  de  circonstance ,au refrain facile à retenir ,rythmée au pas de l'infanterie," la MADELON" met en scène une femme aux armées .Un véritable mythe ,incarné par la marraine de guerre ,la légende des filles faciles des cabarets."Offrant un dernier verre avant de monter en ligne " la femme blanche " Passant d'une ligne à l'autre pendant la nuit.

 

Etival-Clairefontaine jusqu’en1923, la commune portait le nom d’Etival (estival du latin stivaguim). On y ajouta de Clairefontaine afin d’évité les confusions avec des communes du jura et de la sarthe

                               L’histoire d’Etival- Clairefontaine

L’occupation du site d’Etival-Clairefontaine, remonte à la fin du néolithique donc depuis5000ans. Des Celtes habitaient le sommet de la Pierre d’appel, ainsi qu’en témoignent les fouilles qui ont été effectuées. Les religieux se sont installés à Etival- Clairefontaine vers 650.Sainte -Odile vint trouver refuge dans un couvent de religieuses qui se situait dans le quartier portant actuellement ce nom .En 1146 les religieux prémontrés prennent possession de l’Abbaye d’Etival ; celle-ci fut alors dirigée par un abbé, le plus célèbre fut l’abbé Hugo évêque de Ptolémaïde .Cette abbaye resta indépendante jusqu’en 1777,date ou elle fut rattachée à l’évêque  de ST-Dié-des-vosges .En 1790,la révolution chassa les religieux c et dispersa les richesses matérielles et intellectuelles de l’abbaye.C’est l’abbé Fagnozel qui créa en 1512 la 1er papeterie.

                                                       Personnage célèbre

Nicolas Haxo né le 07/06/1749 à Etival-Clairefontaine ; s’enrôlera dans les armées révolutionnaires, participa au siège de Mayence et fut envoyé en Vendée ou on le nomma général le 17/08/1793.Il fut tué au combat à Clouzeaux, le 20/03/1794.c’était un soldat au cœur généreux ;il s’opposa souvent aux atrocités de la guerre de Vendée,il fut destitué pour son non respect des ordres mais cette mesure fut rapportée Charrette chef des Vendéens apprenant sa mort déclara : »C’est dommage d’avoir tué un si brave homme » ;  Comme dans toutes les communes de l’arrondissement Etival-Clairefontaine connut de nombreux malheurs et destructions au cours des conflits de la fin du XIX° et de la première moitié du XX¨siècle.

                                                        

                           

 

           

 

 

                                                               cour de chez Misquette (l'aubergiste)

Le 6 septembre,alors que les armées allemandes se dirigent sur Paris,les généraux Joffre et Gallieni font immobiliser les troupes en    sur la marne pour stopper l'avance allemande. C'est  à cette occasion que 6000 hommes seront rapidement déplacés sur le front   par les taxis  parisiens. La première bataille de la   Marne tourne très vite à l'avantage des troupes Françaises qui non seulement stoppent l'avance allemande  mais repoussent l'envahisseun Molkte,le commandant en chef allemand ordonne une retraite générale.  Craignant un encerclement,le unités Prussiennes,avancées        sur plusieurs kilomètres en certains points du front. Vosgien au-delà de la Meurthe,opèrent un repli pour s'installer sur le front, qui ne bougera que très peu jusqu'en 1918,à quelques kilomètres de la frontière initiale.  Malheureusement,plusieurs agglomérations des vallées de la Plaine,du Radeau et du Hure demeurerons sous la botte   jusqu'à l 'armistice de 1918  Les troupes d'occupation commencent à évacuer ETIVAL dans la nuit du 10 au11septembre.Il ne demeurera    plus de militaires d'outre -Rhin dans la commune le lendemain..                                                                                Nous voici au 12 Novembre ,cette date est mémorable... C'est le départ précipité des allemands;après avoir opéré toutes la me  renversent    une soupière de bouillon si précieux pour les blessés.Dans la soirée,les troupes sont en rangs si serré matinée,un major s'impatiente,regarde   sa ,les infirmiers emballent tout le matériel et de leurs mouvements brusques et automatiques que jemontre,donne des ordres parviens  difficilement à me faufiler chez Aubertin où je fais provision d'eau pour la nuit. Dans la cuisine,2génèraux attendent le défilé,me donnent un  peu  de chocolat et nous rentrerons non sans peine dans la salle,Marie Thouvenin m'accompagne cette nuit. Vers minuit il y a une éclaircie  dans les   troupes qui descendent vers Raon par le bois et vers Clairefontaine,le roulement des voitures et des canons diminue peu à peu. C'est le calme de la nuit. Est-ce un rêve?ces 17 jours de l'invasion nous ont paru des années .Il me semble que quelque chose de mystérieux plane dans cette nuit mémorable et quelque peu tragique. Un Allemand se présente à la porte bredouillant et désignant un lit vide,je comprends à son aspect lamentable qu'i a besoin de repos,un blessé Français connaissant un peu d'allemand le questionne. Il avoue qu'il n'a pas pu suivre  sa compagnie et il s'endort,(le lendemain,il se rend prisonnier)(journal de Sophie Vic)                                                                                                                                                                    Suivant de près les Allemands,les troupes  Françaises réinvestiront ETIVAL qui deviendra une base de repos pour les soldats toujours engagés  sur le front très proche. C'est durant un de ces épisodes de repos que seras chantée pour la première fois " la Madelon" dans la cour du café de   la  cour de la mère Misquette qui en 1914 régalait les conscrits de la classe 14dont les rangs allaient se trouver particulièrement clairsemés àl'issue du conflit .De l'automne 1914 à celui de 1918,ETIVAL connaîtra la vie des communes de repos proches du front,parfois même' en contact   indirect avec les combats(artillerie,aviation)                                                                                                                                                                                  Ravitailleur de batterie batterie d'artillerie en secteur à Etival de 25 septembre  1914 à fin 1915.                                                                                   25 septembre 1914: Nous quittons notre cantonnement de St-Dié pou aller à DEYFOSSE,ici les maisons sont pillées et dévastées,nous sommes   cantonnés chez un brave femme CENDER.                                                                                                                                                            30 septembre 1914:Nous quittons notre campement de deyfosse avec regret pour aller à Pagelles,une autre section D'ETIVAL.Nous y sommes  mal reçus par une petite femme qui ne voulait pas nous laisser entrer. Nous couchons dans les lits tout habillés. Dans ce secteur,il y a 3 maisons   brûlées et  une féculerie.                                                                                                                                                                                                        25 octobre 1914: Nous quittons Pajailles pour le Ménil. Nous y sommes bien reçus. Nous avons fait un abri pour la cuisine avec les planches  d'une maison écroulée par le bombardement. Nous couchons à 7 dans une chambre où nous avons étalé du foin.                                                                   1er novembre1914:Jour de la toussaint,je vais aux vêpres. En revenant bien tranquillement à notre cantonnement,jentends un obus boche qui     vient d'éclater à peu près à un kilomètre de nous sur la gare d'ETIVAL. Il ont tué un boulanger civil(Mr Georges MAMGIN) et blessé 2  militaires.          25 novembre 1914: Nous quittons le Ménil pour aller au grand Rain. Nous sommes dans un moulin. nous sommes pas trop bien reçus,les    paysans ne s'occupent pas de nous ,nous sommes obligés de faire une baraque pour être à l'abri,pou me coucher,j'ai un peu de foin dans le fond     d'une huge de crible de farine de moulin,mais il fait très froid.( Auguste VALDENAIRE (5èm RAC)   Après avoir combattu au linge et se retrouvant sur le secteur d'ETIVAL, nos camions débarquent place de l'ABBAYE.A ce moment nous formons   la 2éme compagnie de mitrailleurs de la 152èmebrigade et je quitte la vareuse de chasseur pour prendre l'uniforme des fantassins et des écussons  du 373ème RI. On tient le secteur de BAN DE SAPT (cote521 et 675) et de la Roche Mère Henry .Ici les boches avaient changé comme le jour  et la nuit. Nous sommes d'accord avec eux et nous échangeons des paquets de tabac avec du vin et ce petit manège  dura 10 mois.                                                                                                   Au mois de Mars 1916, les compagnie  sont dissoutes et nous passons au 389èmeRI;Nous quittons ce secteur le 10 juin 1916. On quitte aussi   ETIVAL à regret car on avait quelques petites amies et les habitants étaient très gentils.(Jean Cambemorel-115ème BCA).

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